C’est quoi être éco-responsable ?
Petit guide à l’usage de tous
Une personne ou une entité éco-responsable s’efforce de respecter la nature et l’environnement au maximum. Ne pensez pas qu’il faut faire un retour en arrière et aller vivre isolé de la civilisation et de la société pour être écoresponsable. Vous pouvez changer quelques habitudes pour limiter votre empreinte carbone. Et vous n’êtes pas seul dans cette démarche !
Écoresponsabilité : les différents acteurs concernés
Les acteurs publics de l’écoresponsabilité
L’État français
- Des normes de procédés pour réduire la pollution atmosphérique (filtre à particule obligatoire sur les voitures diesel par exemple)
- Des normes de produits avec le taux maximum de certains composants,
- L’interdiction de certains produits (interdiction des couverts jetables depuis le 1er janvier 2021).
L’école
Les acteurs privés de l’écoresponsabilité
Les producteurs de fruits, légumes et céréales mais aussi les éleveurs sont également des acteurs de l’écoresponsabilité. Ils peuvent choisir d’adopter des gestes plus écoresponsables pour leur production ou leur élevage :
- En faisant le choix de l’agriculture biologique : pas d’utilisation de produits chimiques de synthèse, pas d’OGM, limitation de l’emploi d’intrants.
- En optant pour l’agriculture raisonnée: c’est moins contraignant que le label AB (et non payant). L’agriculture raisonnée s’applique aux productions agricoles prenant en compte la protection de l’environnement, de la santé et le bien-être animal. Le principe de base est d’optimiser le résultat économique tout en maîtrisant les quantités d’intrants utilisés.
Bien sûr, pour que les agriculteurs jouent le jeu, l’État doit les soutenir. Les agriculteurs se convertissant au bio bénéficient ainsi d’un crédit d’impôt et d’autres dispositifs comme l’aide à la conversion et l’aide au maintien d’un montant variable selon la nature de la culture.
Les entreprises
L’entreprise est un acteur écologique qui pèse lourd dans la balance écoresponsable. Or la priorité des entreprises est d’abord de créer de la richesse et de l’emploi (pour 55 % des dirigeants d’entreprise interrogés par Opinion Way en 2018), bien avant de se soucier de l’environnement (3 % seulement des dirigeants).
Pourtant, les organisations privées sont souvent montrées du doigt pour leur contribution à la pollution atmosphérique entre autres et leur non-respect de l’environnement. Même si la loi PACTE de 2019 a mis en avant l’urgence de renforcer la RSE, la finance durable et l’économie sociale et solidaire, la législation reste en-deçà des enjeux environnementaux liés.
Une entreprise a pourtant de nombreux moyens de préserver l’environnement :
- Vérifier la bonne isolation de ses locaux
- Diffuser les éco-gestes au travail : éteindre les lumières et les appareils en veille, réduire le gaspillage alimentaire au restaurant collectif et à la pause-café, faire le tri, limiter les impressions et les envois d’emails…
- Mettre en place un compost pour les déchets organiques
- Proposer le télétravail quelques jours par semaine pour ses salariés
- Prendre en charge une partie de l’abonnement transports en commun de ses collaborateurs, inciter à l’utilisation du vélo en donnant des avantages financiers, favoriser le covoiturage et l’autopartage
- Ne pas financer d’industries polluantes…
Certaines entreprises sont davantage montrées du doigt que d’autres. C’est le cas en général des banques, connues pour financer des industries polluantes mais aussi des grandes surfaces et de l’industrie textile. Pourtant, les unes comme les autres peuvent évoluer pour limiter leur impact environnemental en choisissant les industries à financer, en limitant le gaspillage alimentaire (don aux associations défiscalisé), en s’adaptant aux demandes des consommateurs (vrac par exemple) en investissant dans des réfrigérateurs fermés pour limiter la consommation d’énergie…
Une entreprise éco-responsable est possible. Encore faut-il que les plus grandes organisations s’engagent vraiment pour la planète et ne surfent pas sur la tendance du développement durable en faisant du greenwashing…
Certaines entreprises sont fondamentalement écoresponsables comme les start-up proposant de nouveaux concepts menstruels (cups, culottes de règle, serviettes de règle) ou celles ayant une offre de cosmétiques solides, de brosses à dents à tête interchangeable ou encore de produits en vrac avec réutilisation des emballages (Le Drive Tout Nu près de Toulouse par exemple). Dans un autre registre, le festival We Love Green a été créé par une agence de communication afin de rendre le divertissement plus écologique et de donner de la visibilité aux associations engagées sur les problématiques environnementales.
Les associations
Les associations ont l’avantage d’être à but non lucratif. Elles peuvent ainsi inciter de nombreux citoyens et même des entreprises à évoluer dans leurs pratiques. Elles participent à l’éveil des consciences sur l’écologie et le développement durable.
La fondation Surfrider par exemple organise chaque année des événements pour ramasser les déchets sur les plages mais aussi des expositions et des projections dans le but de sensibiliser chacun à la bonne gestion des déchets afin qu’ils ne finissent pas dans les océans.
Les citoyens
Vous avez aussi un rôle à jouer à votre échelle pour limiter votre empreinte écologique. Les petits gestes et les changements d’habitudes ont un impact au quotidien pour protéger l’environnement (Comment chacun de nous peut contribuer à Lutter contre la pollution ?) et surtout pour inciter les grandes entreprises et l’État à se soucier davantage du problème afin de prendre les décisions adéquates.
Pour vous faciliter la tâche, des entreprises ont développé des outils comme Yuka qui permet de scanner les aliments que vous souhaitez acheter afin de constater son nutriscore ou INCI Beauty, sur le même principe mais pour évaluer la composition des produits cosmétiques.
Bien sûr, l’objectif premier de ces applications est de consommer des produits sains pour votre santé. Cependant, les cosmétiques et les aliments sains pour votre santé sont par extension meilleurs pour l’environnement (moins de composants polluants, moins de substances chimiques ou de perturbateurs endocriniens). Voyons plutôt dans la partie suivante comment être réellement écoresponsable au quotidien, en changeant quelques habitudes.
Être éco-responsable au quotidien
L’isolation et le chauffage
Les appareils électriques
L’eau
Le tri et le compost
Les autres gestes à adopter à la maison
Des déplacements respectueux de l’environnement
Les activités
L’écoresponsabilité au bureau
- Apportez votre tasse ou mug et votre cuillère à café au travail afin d’éviter les gobelets jetables et les touillettes
- Préparez votre lunch box si vous n’avez pas de restaurant d’entreprise
- Si vous mangez au restaurant d’entreprise, ne prenez que ce que vous allez manger afin de limiter le gaspillage alimentaire
- Évitez d’imprimer au maximum
- Limitez l’envoi de mails, surtout avec des pièces jointes (utilisez plutôt le téléphone ou une plateforme de communication interne si vous avez cette option)
- Éteignez les lumières en sortant d’une pièce et les appareils en fin de journée
- Limitez le chauffage et la climatisation
- Si vous en avez la possibilité, pratiquez le télétravail un ou deux jours par semaine.